Le corps motorisé des sapeurs-pompiers de Saint-Romphaire. 1ère partie : du crépuscule du XIXème siècle à la libération.
Outre un centre de secours au chef-lieu à Canisy, le canton était fort de trois corps communaux aujourd’hui disparus. Saint-Samson-de-Bonfossé dissous en 1959, Soulles en 1978 et Saint-Romphaire le 1er janvier 1972.
Dans la nuit du 6 au 7 juillet 1887, onze maisons sont en feu, vingt-six personnes se retrouvent sans asile. Le maire fait insérer une note lors de la session extraordinaire du conseil municipal du 24 juillet : « Dans la nuit du 6 au 7 juillet 1887, un incendie a éclaté dans le bourg de St-Romphaire entre minuit et une heure du matin.Toute la partie du bourg à l’est de la route de St-Lô à Tessy et attenant à la route de Condé sur Vire a été la proie des flammes. En une demi-heure les dix maisons incendiées étaient en feu. Heureusement que le vent soufflait sud-est nord-ouest dans la direction de St-Samson, sans cette circonstance, le bourg entier aurait été détruit. Le feu, grâce aux précautions qui ont étés prises, n’a pas franchi la route de St-Lô et a pu être localisé. A huit heures le feu était à peu prés éteint, grâce au concours des habitants de la commune, des communes voisines et des pompiers de Moyon. Tout le monde a fait son devoir en cette malheureuse occasion. Cette note a été mise ici pour en perpétuer le souvenir. Le maire de St-Romphaire. Guérard.
Les sinistrés reçoivent une aide pécuniaire du ministre de l’intérieur deux mois après. Un arrêté interdit les couvertures en glui. Un second incendie ravageur est signalé dans la nuit du 27 au 28 mai 1896 ; cette fois dans la séance du 4 juin, les élus décident l’acquisition d’une pompe à incendie, fournie par la maison Thirion. Une subvention est demandée. Il est fait état d’une équipe de dix pompiers en 1897 et il est voté des indemnités pour le déplacement des pompiers et l’entretien de la pompe. Les hommes sont habillés par la maison Aubrepie de Saint-Lô. Deux nouveaux pompiers sont ainsi équipés en 1899.
Mais c’est seulement le 1er juin 1899 qu’il est décidé de créer une subdivision, suite au courrier du préfet en date du 29 avril.
Sous l’impulsion de son chef de corps le Lieutenant Guérard, la subdivision adhère dès 1901, année de sa création, à l’union des sapeurs-pompiers de Basse-Normandie ; ainsi ils ne sont qu’une poignée dans le cercle ; le Lieutenant Guérard est élu administrateur.
En 1923, un marché est conclut avec la maison Thirion pour habiller les dix hommes. En ce temps, la commune était fière de disposer de deux pompes. Le 8 juillet, la subdivision participe au concours d’Avranches et remporte de nombreux prix notamment avec félicitations du jury ; elle réitère l’année suivante à Colombelle. Le service incendie étant gratuit sur Saint-Romphaire donnait lieu à une facturation aux communes limitrophes qui en demandaient le concours. En voici le détail voté en séance du conseil municipal du 27 juin 1935 :
« Par homme 25F, par mètre de tuyau déployé 1F, pour l’officier 5F, pour le sous-officier 4F, par sapeur 3F, tuyau d’aspiration au mètre déployé 6F ». Ce même jour, le Sergent Léon Lemonnier est nommé responsable chargé du matériel. Il sera remplacé par le Sergent Auguste Sicard en 1938.
Durant l’occupation, l’effectif est réduit (deux sapeurs-pompiers sont prisonniers en Allemagne), et des civils sont requis pour assurer le service incendie.
En 1945, le Sapeur Georges Duval est chargé du matériel avec effet rétroactif au 1er janvier 1944. En 1946, Monsieur Daligaux, cordier à Hébécrevon, installe la corde de l’échelle à coulisse qui précisons le, fut volée par les Allemands !